Spécial PRIX D'AMERIQUE suite!

Le 87e Prix d'Amérique est fort rajeuni


La moyenne d'âge des dix-huit concurrents s'établit à 6, 7 ans, la plus jeune jamais enregistrée. L'an passé, cette moyenne était de 8,2 ans. Soit un rajeunissement du plateau de 1,5 an. C'est tant mieux pour l'intérêt de l'épreuve.

Les sept 5 ans au départ sont Prodigious le lauréat du Critérium Continental, les deux Duvaldestin Popinée de Timbia et la championne Pearl Queen, Pirogue Jénilou, le suédois Going Kronos, Prince d'Espace, et l'italien Algiers Hall, soit trois pouliches et quatre mâles. C'est du jamais vu. A titre de comparaison, sur les trente dernières années, aucune édition n'avait réuni plus de quatre 5 ans au départ. C'était en 1996 et 1981, où Coktail Jet et Idéal du Gazeau s'imposaient. Les éditions 2004 et 1982 recensaient trois représentants de cette génération. Toutes les autres éditions réunissaient seulement un ou deux partants de 5 ans, sachant qu'en 1999, 1990, 1986, 1980 et 1979, ces derniers brillaient par leur absence.
Peu nombreux au départ, les 5 ans sont logiquement rarement à l'arrivée, c'est une La Palicade. Sur les trois décennies passées, ils ont été deux à s'imposer : Verdict Gédé en 1992 et Offshore Dream l'an dernier. Ont réussi à terminer deuxième Grades Singing en 1987 et Idéal du Gazeau en 1979. Pour leur part, Gigant Néo (en 2003), Varenne (2000), Ultra Ducal (1991) et Classical Way (1981) ont réussi à accrocher une troisième place à cet âge. Dans cette liste de huit chevaux, on trouve cinq éléments aux origines américaines marquées, voire US à 100%, ce qui n'est pas une surprise. Pour s'imposer au mois de janvier de son année de 5 ans contre les "vieux" dans le Prix d'Amérique, le trotteur doit être impérativement mature. D'où l'intérêt de l'apport de sang américain où les chevaux sont adultes plus rapidement. Les 4 ans, par contre, ont encore échoué aux portes de l'Amérique, sur les trente dernières années, y compris les purs américains. Ils ont été quatre à tenter le pari : Embassy Lobell en 1991,le français Ruanito d'Arc en 1987, Lass Quick en 1984 et Elmsford en 1978.
Par ricochet, le rajeunissement des cadres dans ce 87e Prix d'Amérique a pour effet de réunir un plateau de trotteurs, moins riches que de coutume. Kool du Caux, le plus riche du lot, n'a pas encore dépassé la barre du milliard de centimes de gains. Là encore, c'est une configuration totalement inédite.
A ces deux titres, ce Prix d'Amérique 2008 restera quoi qu'il arrive dans les annales.