La nécessaire réforme du couplage.
A quelques jours de la reprise du galop en région parisienne, il est encore temps de former quelques vœux, dont certains ont autant de chance d’être exaucés que votre serviteur d’obtenir le Prix Nobel de littérature à l’unanimité du jury.
Parlons aujourd’hui d un monstre du Loch Ness, la suppression du couplage des chevaux au jeu simple. Jacques Chartier, Directeur du Cheval Français, est pour. Certaines de ses ouailles sont contre, nul ne sait pourquoi, car les trotteurs de quelques grandes maisons ne se gênent pas pour s’aider parfois les uns les autres sans aucune déclaration d’écurie.
Au galop, surtout dans les grandes épreuves de plat, des chevaux pudiquement appelés « chevaux de train, » courent en infraction ostensible avec le code des courses qui n’a pas prévu leur cas, et qui précise que chaque cheval doit courir avec l’intention de gagner, et donc pas simplement pour aider un autre cheval à gagner. Tout cela sous l’œil vigilant des commissaires qui, par habitude, trouvent cela normal. Il s’agit là d’une déviance d’un article du code de l’époque héroïque, qui stipulait qu’un propriétaire avait le droit de choisir avec quel cheval il préférait gagner. Sous-entendu si deux de ses chevaux étaient à la lutte pour le succès. Cela explique que la notion d’écurie n’ait jamais
porté sur les places que tous les chevaux de l’écurie étaient censés défendre.
Avec l’arrivée des jeux de combinaison du PMU, et notamment du tiercé, il a été décidé que le « couplage » ne s’appliquerait pas. Avec les règles de transformation des paris comprenant un ou plusieurs non partants ont surgi quelques paradoxes qui n’ont jamais empêché les responsables de dormir sur leur deux oreilles. Exemple le plus criant :1 et 2 font écurie. 1 est à égalité, 2 est à dix contre un. Vous faites le couplé 2-5. 5 est non partant, votre couplé est transformé en simple gagnant sur le 2. Si le 1 gagne, vous ne touchez rien. Si le 2 gagne, vous touchez la cote d’écurie, moins d’égalité. Cherchez l’erreur !
Il n’y a que deux façons logiques de traiter le problème : Un couplage intégral à l’américaine, dans lequel tous les chevaux d’une écurie portent le même numéro, accompagné d’une lettre. Seul compte le rang du mieux classé. Inconvénient : une forte diminution des rapports des jeux de combinaison. La deuxième est bien meilleure : supprimer purement et simplement le couplage.
En cette période de forte reprise du jeu simple, les parieurs toucheront enfin chaque cheval à sa cote individuelle. On ne verra plus un MARIOL, lauréat d’un quinté où Robert collet présentait cinq concurrents, faire afficher gagnant 3,40, placé 5,00